Bardenas
Les Bardenas étaient pour moi un nom qui me rappellait quelques photos vues sur des magazines de montagne, un coin assoiffé semé de petits pitons coiffés de cheminée de fée ne dépassant pas 600 m d'altitude où je ne pensais jamais aller car loin de Toulouse et ne présentant pas de sommets pour le montagnard qui recherchait l'ivresse des sommets.
Au hasard d'un voyage proposé en Aragon, le mot Bardenas figurait sur le programme, j'ai bondi pour être présent et compléter ma vision sur la chaîne pyrénéenne qui ne cesse de m'émerveiller par la diversité des panoramas et des climats qu'elle propose.
Aux portes de ce presque désert (350 lm2) je n'ai pas compris comment on cultivait des rizières ni comment les céréales (orge, maïs, essentiellement) arbres fruitiers arrivaient à pousser dans un environnement aussi hostile.
Aux Bardenas, l'érosion de ses sols, riches en argile, en gypse et en grès a modelé des formes capricieuses qui vous transportent dans un univers quasi lunaire, parsemé de ravins, de plateaux et de buttes solitaires. Nous y trouvons de vastes plaines larges, tantôt vierges de végétation, puis de véritables steppes, mais aussi des parties de plaine labourées puis des pinèdes… Je n'avais pas encore vu de tels paysages présentant une telle diversité.
Avec ses 42000 ha de superficie, les Bardenas constituent la deuxième zone désertique de la péninsule espagnole après le désert de Tabernas en Andalousie, ne pas avoir découvert ce joyau plus tôt est une véritable lacune.
Je vous laisse découvrir une partie de ce pays sans faire de commentaires, laissez vos yeux s'évader et votre imagination fera le reste.
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